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Installation d’une borne de recharge électrique : l’essentiel à connaitre !

Installer soi-même une borne de recharge n’est pas autorisé. Cette opération nécessite une véritable expertise, c’est pourquoi elle ne doit être prise en charge que par des techniciens spécialisés titulaires de la certification IRVE. Ces professionnels connaissent les normes à respecter pour garantir la sécurité et le bon fonctionnement des bornes de recharge. Vérification de la puissance de compteur, schéma électrique à adopter, aides disponibles à l’installation sont des éléments à connaître avant d’envisager la pose d’une infrastructure de recharge.

Ne faire confiance qu’aux installateurs certifiés

Depuis 2017, il est obligatoire de faire appel aux services d’un électricien IRVE pour une installation de borne de recharge dont la puissance dépasse les 3,7 kW. Cette obligation a été justifiée par de nombreux paramètres. Le technicien IRVE est le seul en mesure d’assurer une installation conforme aux normes et respectant une charte qualité. En effet, il a suivi une formation spécifique qui n’est pas prodiguée dans le cursus d’électricien classique et qui lui a permis d’obtenir toutes les compétences nécessaires pour poser, réparer ou entretenir des dispositifs de recharge. Il existe trois types de techniciens IRVE : le professionnel de niveau 1 qui s’occupe principalement des bornes de moins de 22 kW sans solution de communication ni de supervision, le prestataire de niveau 2 agissant dans la pose de bornes de moins de 22 kW communicantes et pourvues de dispositif de supervision et le technicien de niveau 3 qui se spécialise dans les chargeurs d’une puissance supérieure à 22 kW. À part son expertise, l’installateur IRVE est force de conseil. Grâce à sa formation, il est capable de conseiller sur le modèle de borne de recharge adaptée au véhicule électrique de son client, à ses besoins et ses habitudes de conduite. Il est en mesure de l’aiguiller sur la solution la plus optimale en matière de puissance de charge, de typologie de courant et d’autres paramètres. Son socle de connaissances donne accès à tout ce qu’il faut savoir sur l’installation d’une borne de recharge. Confier la pose à des électriciens IRVE permet de profiter d’une meilleure protection en matière d’assurance. En cas d’accident, il se peut que la compagnie d’assurance refuse d’accorder une prise en charge en invoquant la non-conformité des installations.

Vérifier la puissance de compteur

Il est important de vérifier la puissance totale de l’installation électrique correspondant ni plus ni moins à la puissance maximale qu’il est possible d’utiliser au sein du logement. En cas de dépassement, le réseau se met en sécurité et disjoncte. En règle générale, les compteurs électriques des particuliers proposent différentes catégories de puissance : 3 kVA, 6 kVA, 9 kVA, 12 kVA, 15 kVA, 18 kVA, 24 kVA, 30 kVA et 36 kVA. Le raccordement des compteurs électriques se fera en réseau monophasé et en réseau triphasé. Toutefois, en fonction des besoins, il est possible de modifier la puissance d’abonnement en souscrivant à une autre offre chez le fournisseur en énergie. Plus la puissance du compteur est élevée, plus l’abonnement coûte cher. Comptez 8,14 euros pour 3 kVA à 30,89 euros pour 36 kVA chez EDF. La règle est que la puissance des appareils domestiques doit être inférieure à celle du compteur. Ainsi, l’utilisation d’une borne de recharge de 3,7 kW nécessite un compteur de 6 kVA de puissance. Pour 7,4 kW, la puissance doit être 9 KVA. Pour un chargeur de 11 kW, il faudra 12 kVA. Quant aux bornes de 22 kW, elles exigent un compteur de 24 kVA en triphasé. Ces valeurs ne sont valables que pour répondre aux besoins de la borne. Comme il ne s’agit pas du seul équipement disponible dans la maison, il faudra alors prévoir une puissance supérieure.

Le schéma électrique lors de l’installation

Les impératifs à respecter pour la protection de l’installation et des personnes sont décrits dans la norme NF C-15 100. Pour bénéficier d’une sécurité optimale dans le cadre de la pose d’une borne de recharge, il est nécessaire de prévoir le bon câblage. La section de câble à choisir dépend de plusieurs critères comme la norme, la puissance de la borne, la distance du départ du tableau électrique à la borne et le mode de pose du câble. Il faudra miser sur des câbles du type R2V-xGy. Selon les normes NF C15-100 et NF C15-722, ils devront avoir une section de 2,5 mm2 pour les bornes de recharge ou prise 16A et de 10 mm2 pour les bornes 32A. Les modèles 62A devront avoir une section de câble minimale de 16 mm2. En outre, il est obligatoire d’installer la Wallbox sur une ligne dédiée composée de son propre disjoncteur à vocation de protéger le circuit contre les dommages et d’un interrupteur différentiel dont le rôle est de sécuriser les utilisateurs contre les mauvais effets du courant. Le choix du disjoncteur dépend de la puissance du chargeur et de son branchement. En général, les spécialistes conseillent un disjoncteur courbe C avec un calibre de 20 A pour les bornes de 3,7 kW et 11 kW et 40 A pour une borne de 7,4 kW et 22 kW.

Des aides disponibles à l’installation

La pose d’une borne de recharge coûte cher. Les prix sont rarement inférieurs à 1000 euros. Afin d’alléger l’investissement, l’État a prévu différentes aides financières en faveur d’une mobilité plus verte. Parmi elles figure le crédit d’impôt, un dispositif fiscal destiné à déduire une partie des frais engagés pour l’achat et l’installation d’un chargeur chez le domicile d’un particulier. L’aide prend en charge 75% des dépenses dans la limite de 300 euros par borne de recharge et par foyer. Les particuliers vivant en logements collectifs peuvent profiter du programme ADVENIR, cumulable avec le crédit d’impôt. Cette prime couvre jusqu’à 50% du coût des matériels et de la pose avec un plafond de 960 euros par point de recharge. Une TVA à taux réduit est également appliquée pour les travaux indispensables à l’implantation de la Wallbox. Pour être éligible, il faut que la maison individuelle soit achevée depuis plus de deux ans. Au lieu de payer 20%, le particulier ne règle que 5,5% de TVA.

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